introduction
Depuis 2013, Lecourieux-Bory, a réalisé 8 séries photographiques.
Elles ont un point commun, elles traitent des sujets d’actualité socio-économiques et sociétaux.
Le photographe a trouvé son style dès son premier portfolio "Petit Patron". Chaque image aborde un point précis, ensemble, elles constituent une histoire globale comparable à un story board. La fin d’une série peut être une conclusion ou une interrogation, mais dans tous les cas, elle invite à la réflexion et au débat sur des thèmes de société.
L’esthétique et la composition de ses travaux sont aussi très caractéristiques.
Les images sont des mises en scène explicites, les tirages contrastés entremêlent couleurs et noir & blanc, les titres sont chocs comme des slogans.
Après la période d’hibernation culturelle que nous avons vécue, il était intéressant de rassembler dans une seule et grande exposition l’ensemble de sa production pour observer, à travers son prisme, l’évolution de la société durant ces dernières années.
8 Portfolios
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Petit patron
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Les exaspérés
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Les aventures de Monsieur Mouton
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Le prisonnier, 50 ans de pensées uniques
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À boire et à manger, tout cru
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La Corona psychose
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Padamalgame chez les candides
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Vivre pour vivre, la drôle de guerre
Présentation
"Petit patron"
2012, industriel pour quelques mois encore, Lecourieux-Bory capture sous forme d’autoportraits photographiques, son quotidien de chef d’entreprise en déperdition en transmettant ses émotions.
Plus qu’une photobiographie, cette série, une fois achevée, décrira, finalement, le parcours méconnu des 60.000 dirigeants qui déposent le bilan en France tous les ans. Elle abordera sans tergiversation le tabou de l’échec.
Ce que l’auteur voyait comme une fin lors de cette réalisation, n’était qu’un début. Il amorçait son rebond, comme le prouvent ses autres portfolios.
"Les exaspérés"
2013, début du quinquennat Hollande. Le nouveau président souhaite remplir les caisses de l’État vidées intégralement par son prédécesseur lors de la crise financière dites des "subprimes".
Sous son air débonnaire, surnommé "Flanby", il prend la décision drastique d’augmenter les impôts, les taxes et de geler le salaire des fonctionnaires.
La croissance est par conséquent, en berne, et la dette augmente. Les forces vives ne voient pas le bout du tunnel, se démotivent, et se sentent bernées par un gouvernement socialiste qui ne l’est pas.
Des frondeurs apparaitront quelques années plus tard.
"Les aventures de Monsieur Mouton"
2017. Entre la croissance nécessaire à l’économie et la décroissance préconisée par l’écologie, les camps s’affrontent. Si la défense de l’environnement bénéficie de peu de moyen de communication, l’industrie, grâce au marketing, fait pencher la balance en faveur d’une consommation accrue.
Cette série décrit les stratagèmes employés pour favoriser l’acte d’achat. Les publicitaires stimulent notre principal point faible, notre instinct grégaire. Pour marquer son appartenance à un groupe, il faut consommer comme le groupe et pour cela ils remplacent nos besoins par des envies. Le photographe montre l’impact de chacune de nos décisions sur l’environnement. L’écologie ne doit pas être un dogme ou une leçon à donner, mais une démonstration qui conduit à se questionner individuellement.
Plus que le pouvoir d'achat, nous avons le pouvoir de l'achat.
"Le prisonnier, 50 ans de pensées uniques"
2018, 50 ans après la série TV mythique et anti-conformiste : "Le Prisonnier", le photographe décortique ce que le politiquement correct d’aujourd’hui nous impose et surtout nous interdit. Les courants de pensées, progressistes, universalistes, égalitaristes combattent le conformisme, les normes établies, les coutumes vernaculaires.
Mais ne s’enferment-ils pas dans leur propre prison en s’opposant aux mœurs, en se présentant comme victime et en réclamant plus de droits ?
Si le monde dans lequel nous vivons ne se fracture pas, il sera fade.
"A boire et à manger, tout cru"
2019. La mondialisation autour d’une bouteille de vin. Le photographe utilise dans cette série une métaphore où un Bordeaux, une bière chinoise, un Coca et une Vodka se disputent le marché économique mondial.
N’est-il pas temps que la France se réconcilie de l’intérieur pour faire face à l’extérieur ?
"La Corona psychose"
Du 17 mars au 11 mai 2020 nous avons tous été confiné pour faire face au Covid-19. Cette série retranscrit, jour après jour les différentes informations diffusées durant cette période, tous les petits détails que nous avons déjà oublié.
"Padamalgame chez les candides"
2020, le crime particulièrement odieux d’un professeur décapité par un islamiste n’a pas laissé indifférent le photographe. Il reprend la chronologie de cette atrocité et montre comment l’endoctrinement engendre des fanatiques qui peuvent modifier la face d’un monde endormi.
"Vivre pour vivre, la drôle de guerre"
« Ne pas mourir est une chose. Vivre en est une autre.
Nous voyons poindre l’aurore douteuse et bâtarde d’une civilisation où le souci stérilisant d’échapper à la mort conduira les hommes à l’oublier de la vie » Gustave Thibon, 1955.
2021. La pandémie de Covid-19 nous a démontré que la vie n’a pas de prix, mais qu’elle a un coût, psychologique, social et économique. Loin de vouloir tenir compte de ces effets secondaires, la médecine, profite du "quoi qu'il en coûte" pour prendre le pouvoir.
Dans cette série, le Docteur Knock s’appelle "MAXK".